Dans le meilleur des mondes, le système de vente en viager est gratifiant que ce soit pour le vendeur ou pour l’acheteur. Cependant, dans la plupart des cas, l’un ou l’autre est toujours un peu plus lésé. Cela n’empêche que c’est une méthode d’investissement qui gagne en succès actuellement malgré les nombreuses incertitudes qui l’entourent.
Principe de base du viager
La vente en viager se base sur le principe d’achat par versement de rente régulière (par mois, par trimestre ou par année). En plus de cela, l’acheteur devra verser un certain montant au comptant dès la signature du contrat de vente. Il s’agit du bouquet. On peut envisager deux différentes formes de viager :
- Le viager occupé : le vendeur reçoit la rente, mais continue de vivre dans le bien jusqu’à ce qu’il décède.
- Le viager libre : l’acheteur verse la rente et peut directement bénéficier du droit d’habitation du logement en question
Le principe d’aléa constitue le fondement même de la vente en viager. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de montant final à atteindre. La rente doit être versée tant que le vendeur ne meurt pas. Les deux protagonistes n’étant pas maîtres du temps, il est difficile d’estimer les dépenses totales ou les gains totaux. Cependant, un décès du vendeur qui survient dans les 20 jours après la signature du contrat de vente peut entraîner l’annulation de la transaction.
Les avantages de la vente en viager pour le propriétaire
Être vendeur en viager c’est bénéficier d’un revenu régulier jusqu’à la fin de sa vie. Dès que l’acte de vente est signé, il reçoit le bouquet et commence à recevoir la rente selon ses convenances, c’est-à-dire, mensuellement, trimestriellement ou annuellement. Et cette dernière est assujettie à une fiscalité plutôt avantageuse. En effet, en fonction de l’âge du vendeur, le revenu perçu par vente en viager peut faire l’objet d’un abattement de :
- 70 % pour un vendeur de moins de 50 ans
- 50 % pour un vendeur âgé entre 50 et 59 ans
- 40 % pour un vendeur âgé entre 60 à 69 ans
- 30 % pour tout vendeur de plus de 69 ans.
Quant au bouquet versé à la signature de l’acte, il est exonéré de toute obligation fiscale. Par ailleurs, même dans le cadre d’un viager occupé, le vendeur ne s’acquitte uniquement que de la taxe d’habitation. Il ne paie pas de taxe foncière et n’est pas obligé de participer aux travaux décidés par le syndic.
Vendre en viager est un bon moyen d’être un peu plus à l’aise financièrement jusqu’à son décès.
Grâce au viager occupé, il est même possible de continuer à profiter de son logement. C’est donc une bonne stratégie à appliquer pour les personnes âgées qui ne comptent pas transmettre leur patrimoine.